Orienter les capitaux vers des entreprises responsables qui contribuent à protéger la biodiversité est l’un des enjeux de la gestion d’actifs.

Alors que la COP 15 se déroule à Montréal jusqu’au 19 décembre 2022, l’industrie de la gestion d’actifs s’est emparée du sujet. En amont de ce sommet dédié à la biodiversité, une coalition d’investisseurs internationaux a appelé les Etats à la prise d’objectifs ambitieux et à l’élaboration d’une déclaration, Moving Together on Nature, similaire à l’Accord de Paris.

PROTÉGER LA BIODIVERSITÉ, UN DÉFI CENTRAL

La protection et la restauration de la biodiversité est un enjeu collectif. La biodiversité connaît en effet un déclin rapide, les défis sont multiples et urgents. Selon le WWF près de 70% des animaux sauvages ont déjà disparu dans le monde depuis les années 1970. Et plus de 50% du PIB mondial dépendent de la biodiversité et des services écosystémiques. Nous sommes tous concernés et devons modifier nos usages pour atténuer ou réduire les pressions exercées sur la biodiversité, comme l’usage des sols ou les pollutions. La principale difficulté pour l’industrie de la gestion d’actifs concerne la mesure précise des impacts négatifs de nos activités sur la biodiversité, qui est la première étape pour pouvoir la préserver. Ces impacts se révélant à l’échelle locale, il est difficile de les appréhender, mais de nombreuses initiatives émergent. Renforcer notre engagement auprès des entreprises qui intègrent la biodiversité dans leur stratégie, en les accompagnant, peut accélérer la transition. Car, nous sommes convaincus, les entreprises sont les maillons essentiels de la protection de la biodiversité. Autre enjeu d’importance: nous estimons que l’une des conditions essentielles pour y parvenir est de garantir une transition juste, qui prenne en considération les aspects sociaux de la transition.

En 2023, l’inflation aura atteint un plateau et l’économie mondiale devrait ralentir, tirée par l’Europe qui, affectée par la crise énergétique, pourrait entrer en récession.

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DES PERSPECTIVES ENCOURAGEANTES

Dans notre contexte inflationniste, les valeurs de croissance défensive et de qualité bénéficiant d’un pricing power élevé, les valeurs les plus résilientes à la conjoncture, telles que  AstraZeneca ou L’Oréal, tirent leur épingle du jeu. C’est aussi le cas par exemple du leader de l’imagerie médicale Siemens Healthineers.

En 2023, l’inflation aura atteint un plateau et l’économie mondiale devrait ralentir, tirée par l’Europe qui, affectée par la crise énergétique, pourrait entrer en récession. Mais au niveau mondial des facteurs restent encourageants, comme la baisse des prix des matières premières depuis l’été, le taux élevé d’épargne des ménages et la fin probable de la politique Zéro Covid en Chine. De plus, en zone euro, le système bancaire est bien capitalisé, contrairement à ce que l’on a pu connaître par le passé. Enfin, les valorisations se sont modérées en Europe ce qui offre des points d’entrée sur certains titres de qualité. Si l’on se projette sur un horizon à 3/5 ans, cela peut selon nous constituer un point d’entrée intéressant et contribuer à agir en faveur de la protection et de la restauration de la biodiversité.

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Source: Allnews | 16 dec 2022 |  Luc Olivier, La Financière de l’Echiquier.

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Luc Olivier, CFA analyste financier et ISR.

Diplômé en finance de l’EDHEC en 2017, Luc a effectué plusieurs stages en tant qu’analyste ISR chez EthiFinance ainsi qu’à La Financière de l’Echiquier et a ensuite rejoint Exane à Londres en tant qu’analyste financier. Luc a intégré en août 2017 l’équipe de gestion de La Financière de l’Echiquier au poste d’analyste financier et ISR.

Investisseur en entreprises depuis plus de 30 ans, La Financière de l’Echiquier (LFDE) est l’une des principales sociétés de gestion entrepreneuriales de France. Spécialiste de la sélection de valeurs européennes et internationales, LFDE a développé une gamme de solutions responsables et thématiques. Présente en Suisse depuis 2010, LFDE gère 14,5 milliards d’euros au 31.12.2021.